Militant PCF, Conseiller municipal de Choisy le Roi, Val de Marne
Entendu hier au JT « les grandes puissances sont touchées ». Sous-entendu, après le 11 septembre, après la crise économique, l’occident est à nouveau ébranlé… par la grippe porcine. Hier encore, des journalistes qualifiaient de « très probables » les deux cas « suspects » en France. Les cartes du monde s’affichent, avec en rouge les pays où la grippe porcine a tué. L’Amérique du Nord est ainsi bariolée de rouge de l’Alaska à Mexico - pour un seul et unique cas mortel au nord de la frontière mexicaine…. La dramatisation marche à plein. Il y aurait déjà prêt de 160 morts « suspectes » au Mexique.
Et pourtant, sur ces 160 morts suspectes, seuls 7 sont aujourd’hui avérées. En France, les deux cas « suspects » sont qualifiés de « bénin » ou « modéré », en tout cas sans risque. L’un d’eux semblerait même n’être qu’une grippe classique.
Rappelons que la grippe espagnole de 1918 a fait plus de 30 millions de morts, et que la grippe commune fait chaque année en France environs 200 morts.
Alors oui, il est du rôle des autorités sanitaires de chaque pays et de l’OMS de surveiller attentivement le virus de la grippe afin d’être en mesure de détecter l’apparition d’une nouvelle souche virulente et dangereuse comme le fut la grippe espagnole et quelques autres ensuite. Mais si les autorités sanitaires se doivent d’être attentives, il parait encore largement trop tôt pour dramatiser et déclencher une psychose comparable à celle de la grippe aviaire qui fut déjà un gros « pétard mouillé ». Ne recommençons pas.
A la veille du premier mai, en pleine crise économique et sociale on pourrait penser que les médias auraient mieux à faire que de monter en épingle des cas « suspects » ou « très probables ». Il vaudrait peut-être mieux écouter ce qu’on a dire les médecins et les grands professeurs de médecine sur l’état de l’hôpital public.