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5 avril 2007 4 05 /04 /avril /2007 23:41

            La « rigidité » du marché du travail est-elle le verrou qui empêche les entreprises de recruter ? C’est en tout cas le crédo de nombreux candidats, de droite. Mais que nous disent les faits ?

 

            Actuellement, 87 % de la population active travaillant dans le privé est en CDI, 10% en contrat flexible (CDD ou Intérim) et 3% en stage/alternance/emploi aidé. (Source, l’observatoire des inégalités 2004)

 

            Le code du travail comprend de nombreux contrats, trois d’entre eux à durée déterminée (CDI, et dans une certaine mesure, Contrat d’intermittent et Contrat Nouvel Embauche). Il comprend trois contrats à durée déterminée  (CDD, Intérim et contrat vendange) ainsi que huit contrats aidés, également à durée déterminée. La plupart des contrats à durée déterminée ont une durée maximale de 24 mois.

 

            La réforme tant décriée des 35 heures a été accompagnée de l’annualisation du temps de travail, permettant une plus grande flexibilité dans les horaires des salariées.

 

            La prestation de service est également une source de flexibilité : si le salarié est en CDI dans son entreprise de prestation, celle-ci loue ses services à une autre par un contrat commercial, lequel n’est en rien tributaire du code du travail et peut-être de la plus grande flexibilité quand à ses modes de ruptures.

 

            Tous ses faits mis bout à bout montrent que le modèle français offre de nombreuses opportunités de flexibilité. Pour adapter l’entreprise au marché, les outils existent. Les demandes pour plus de flexibilité du patronat, sans cesse renouvelée et relayée par la droite, n’ont pas pour but de résorber le chômage…

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6 février 2007 2 06 /02 /février /2007 18:51

            Dans le débat actuel reviennent souvent les notions de « classes moyennes », « les plus riches », « les travailleurs pauvres », oui mais chacun sait-il où se situer ? Vous et moi, sommes nous des privilégiés, faisons nous parti de la vaste masse des « classes moyennes », ou sommes nous en bas de l’échelle ? Lorsque le 15 janvier, François Hollande a « stigmatiser » ceux qui gagnent plus de 4 000€/mois, quelle classe sociale visait-il ? Quelques chiffres aideront peut-être à se situer d’une manière objective (tous les chiffres sont tirés l’observatoire des inégalités )

 

               Le salaire mensuel net moyen est de 1 842 €/mois, ce qui peut paraître élevé. Néanmoins, cette moyenne arithmétique est trompeuse et reflète mal la réalité (les salaires très élevés de peu de personnes tirent fortement vers le haut la moyenne) et il vaut mieux parler de salaire médian : 50% de la population gagne moins, 50% gagne plus. Le salaire médian est lui de 1 484 €/mois

Maintenant, qu’est ce qu’une « classe moyenne » ? Il n’existe pas de définition officielle, mais je vous propose celle-ci : le tiers de la population qui se situe de part et d’autres du salaire médian. Les classes moyennes gagnent ainsi entre 1 229 €/net par mois et 1 875€/net mois (30% de la population gagne moins, 30% de la population gagne plus).

 

 

            Et qui est réellement privilégié ? Si on part du principe que ce sont les 10% de la population qui gagnent le plus, alors on peut qualifier de « riches » ceux qui gagnent plus de 2 959€/net par mois.

 

 

 

 

            Il est à noter que ces chiffres ne prennent en compte que les salariés en CDI à temps complet, ignorant les chômeurs, intérimaires, temps partiels et autres CDD. Les chiffres réels sont sans doute encore inférieurs.

 

 

 

François Hollande et ses 4 000€/net par mois ne faisait pas une proposition si farfelue et la droite qui l’accusait d’attaquer « bille en tête » les classes moyennes n’est vraiment pas dans la même réalité que le commun de la population dont elle souhaite les suffrages.

 

Répartition des niveaux de salaires nets
Par décile et par sexe
Unité : euros mensuels

 

 

 

 

 

Ensemble

 

 

Hommes

 

 

Femmes

 

 

10 % des salariés gagnent moins de

 

 

1 005

 

 

1 043

 

 

9 53

 

 

20 % des salariés gagnent moins de

 

 

1 122

 

 

1 168

 

 

1 057

 

 

30 % des salariés gagnent moins de

 

 

1 229

 

 

1 284

 

 

1 145

 

 

40 % des salariés gagnent moins de

 

 

1 347

 

 

1 408

 

 

1 241

 

 

50 % des salariés gagnent moins de

 

 

1 484

 

 

1 552

 

 

1 359

 

 

60 % des salariés gagnent moins de

 

 

1 651

 

 

1 734

 

 

1 506

 

 

70 % des salariés gagnent moins de

 

 

1 875

 

 

1 988

 

 

1 692

 

 

80 % des salariés gagnent moins de

 

 

2 232

 

 

2 397

 

 

1 952

 

 

90% des salariés gagnent moins de

 

 

2 959

 

 

3 236

 

 

2 453

 

 

Rapport interdécile (entre les 90 % et les 10 %)

 

 

2,95

 

 

3,1

 

 

2,6

 

 

Salariés en temps complet, secteur privé ou parapublic

 

 

Source données : Insee - 2004

 

 

 

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